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Dorian-Vallet

Il est la première recrue du BHB 2024-2025.

Aleksa Kolaković, vient en Béarn pour chercher une expérience sportive mais aussi humaine.

Enfant d’une famille de grands sportifs. Son père est le sélectionneur de l’équipe de Volley de Serbie depuis 2 ans et sa maman a été médaillée de bronze aux championnats du monde en Italie de handball en 2001 et a remporté une Ligue des Champions avec Krim (Slovénie), Aleksa Kolaković est tombé tout petit dans le bain du sport de haut niveau. D’autant qu’avant eux, c’est le grand-père d’Aleksa qui avait décroché le titre olympique de handball lors des jeux de Munich en 1972. Seul Veljko, son frère n’a pas connu une carrière sportive. Pourtant Aleksa est plein d’admiration pour le frangin : « Lui, franchement c’est un modèle, il est vraiment brillant, il a décroché un Master Business économique, il est bien plus intelligent que moi, je ne lui arrive pas à la cheville… » Des propos élogieux et quelque peu modestes, car Aleksa a tort de se sous-estimer…pour preuve, alors qu’il est arrivé en France à l’âge de 17 ans sans parler un mot de la langue de Molière, il décroche quelques mois plus tard son BAC S avec mention, une sacrée performance, « c’est du scientifique, c’est facile, il suffit de l’apprendre… », comme la langue qu’il maîtrise de façon étonnamment parfaite. 

Aleksa Kolakovic 2

« Avec l’attaque vous gagnez des matchs, avec la défense vous remportez des titres »

Le poste de prédilection de cet international serbe de 28 ans est demi-centre, mais il peut évoluer sur tous les postes de la base arrière pour rendre service à son équipe. Sur le terrain, il est comme dans la vie, les pieds bien sur terre, pour lui, les fondations sont importantes, c’est pourquoi, il l’avoue facilement, il préfère défendre qu’attaquer : « Avec l’attaque, vous gagnez peut-être des matchs, mais avec la défense, vous remportez des titres. » Une philosophie qu’il a en commun avec Rares Fortuneanu, à l’origine de sa venue. Les deux hommes se sont côtoyés à Saint-Raphaël, ce qui fut un motif clef pour lui d’avoir choisi Billère : « J’ai eu d’autres propositions de clubs de Proligue et même de Starligue, mais travailler avec un coach que je connais et monter en puissance en termes de temps de jeu ont fait rapidement pencher la balance. » Quant au Sud-Ouest, il avoue avoir été emballé à l’idée de le découvrir : « Je connais le Sud-Est, mais pas le Sud-Ouest et les échos que j’en ai eu par rapport aux valeurs humaines et de terroirs me plaisent beaucoup… j’ai juste peur de commettre la gaffe de rentrer dans une boulangerie en demandant un pain au chocolat au lieu d’une chocolatine, mais promis je vais m’exercer (rires). »

Aleksa Kolakovic 3

Aleksa Kolakovic 4

« Adrian Lombes, mon frère »

En réalité, Aleksa a déjà une vraie histoire avec la région. Outre le fait que sa toute première titularisation en professionnel soit un souvenir un peu particulier…justement contre Billère : « C’était un match de Coupe de France contre Billère au Palais des Sports. Mais juste avant le coup d’envoi, on m’apprend que ma licence n’avait pas été validée, bilan 12 heures de bus aller et retour pour rester sur le banc, j’ai eu du mal à le digérer… » Sa relation avec le Béarn ne pouvait pas plus mal commencer, mais la suite a été beaucoup plus belle. Les hasards de la vie lui ont fait connaître trois anciens du BHB : Augustin Longeon, Marco Belin et surtout Adrian Lombes. Si les deux premiers lui ont appris le français, le troisième est ancré dans le cœur de Kolaković : « Il est plus qu’un ami, il est un frère. Il m’a tenu la main quand j’étais dans le dur. Quand je suis arrivé en France, je ne connaissais rien, n’avais aucun repère, il m’a pris sous son aile, je lui en serait reconnaissant toute ma vie… » Tout sauf un détail pour le papa du tout jeune Lav (1 an et 2 mois), car pour lui le sport n’est pas le plus important dans l'existence : « Dès le début d’une carrière, tout peut s’arrêter très vite, il faut donc faire comprendre qu’il y a autre chose. Les professionnels sont de plus en plus jeunes, mais on n’insiste pas assez sur ça auprès d’eux. Du coup, on voit beaucoup de joueurs usés à 30 ans ou avant. Le sport n’est qu’une partie de la vie, il faut penser à la suite, le travail certes mais aussi le reste…les relations humaines. Les titres ne sont rien à côté de l’amitié et des relations humaines et finir une carrière sans avoir découvert de nouveaux environnements ne rime pas à grand-chose. » Nul doute qu’à Billère, Aleksa va continuer de grandir tant sportivement qu’humainement.

Fabrice Borowczyk

Photos : Julie Basterre / Juleye photographe. 

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