Le 23 août, le plus célèbre des villages béarnais organisait sa mythique course : les trois heures de la brouette.
La magie autour de l’évènement qui clos les festivités estivales ne s’éteint pas.
Depuis 1983 c’est un des rendez-vous incontournables de l’été béarnais. Les trois heures de la brouette de Laàs allient ingéniosité, compétition mais aussi talent aussi bien artistique que sportif. Durant des semaines, les participants rivalisent d’idées pour trouver un thème dans lequel se grimer et habiller leur bolide qui doit leur faire parcourir le tour du centre du village durant trois heures non-stop. Une vraie course en relais, sorte de 24 heures du Mans version villageoise et surtout 100 % écologique, puisque là point de motorisation, la seule propulsion étant le muscle des équipiers qui se relaient dans une folle équipée pleine de rebondissements. Dix équipes étaient sur la ligne de départ cette année, le tout, toutes générations confondues et mixtes. « La brouette est un instrument inventé par Blaise Pascal avec une roue et deux brancards et c’est un objet qui ne s’use jamais, donc il n’y a pas de raison que l’évènement s’use avec le temps et de toutes façons qui n’a pas une brouette dans son jardin quand il en possède un ? » souligne Jacques Pédehontaà. Si l’édition 2024 avait vu la pluie s’inviter, ce 23 août a été ensoleillé, de quoi ravir la nombreuse foule présente. Une foule faite d’habitués mais aussi de nouveaux curieux ravis et venant parfois non seulement d’Outre-Pyrénées mais aussi de plus loin, comme ce citoyen anglais refusant absolument de manquer le départ d’une compétition qui lui a fait retrouver des yeux d’enfant émerveillé : « Vous êtes géniaux ici » a lancé le Britannique résident à Sauveterre-de-Béarn. « La brouette est internationale, puisque nous avons même un équipage qui vient de Pampelune » s’est réjoui le maire. Enfin double enjeu dans ces trois heures de la brouette, puisque l’équipage finissant dernier remporte le même lot que le vainqueur : « C’est la seule course au monde où lorsqu’on l’on sait qu’on ne peut pas l’emporter on va se battre pour finir dernier, mais le règlement est strict : il impose à chaque équipe de faire au moins six tours ! » conclut Jacques Pédehontaà. Pas vraiment impossible….car ne pas parvenir à accomplir 6 fois 375 mètres en trois heures relèverait d’une certaine mauvaise volonté… tout le contraire de l’évènement !
« Le départ est lancé. »
« Les équipes se sont livrées une lutte farouche. »
« La compétition est parfois une affaire de famille (équipe les pèlerins Jacobia. »
« Une équipe navarraise était présente lors de cette édition : Los Pescadores d'Irurtzun. »
Texte et photos : Fabrice Borowczyk
