Entraîneur, ...
emblématique du club, Marcel Tremea, dirigera pour la dernière fois la JAO ce soir facece soir face à la seule autre formation qu'il ait entraînée : le Réal Chalossais. Son histoire commune avec la JAO ne s'arrête pas pour autant.
Les deux noms sont accolés comme le sont des frères siamois. Impossible de prononcer le nom de JAO Basket sans prononcer aussitôt Marcel Tremea. Marcel est né à la JAO. Licencié au club, où évoluait déjà son père, Philippe, depuis l'école de basket (il y a presque 60 ans), il y est entré comme on rentre dans les ordres. Sa religion c'est le basket, son être spirituel : la JAO, sa philosophie : la formation. Généreux et altruiste comme nul autre, il a toujours eu la passion de transmettre son savoir. Alors, quand il revient au club en 2018, après avoir signé dans l'autre club de sa carrière, le Réal Chalossais, il pose un désidérata à Jean-Marc Lacoste son président : "je reviens, mais avec la volonté de préparer la suite et c'est avec Marc Coronas que je veux travailler". Pour lui, une seule intention alors : lui transmettre un jour le relais. Car les deux hommes s'apprécient mutuellement et se connaissent depuis des décennies. Nous sommes dans les années 90' et Marcel entraîne les cadets de la JAO. En leur sein, il a notamment deux gamins prometteurs : Laurent Candaudap et... Marc Coronas. Doué d'une intelligence de jeu remarquable, Marcel Tremea joue déjà au milieu de l'équipe 1 de la JAO en N4, alors qu'il n'a que 16 ans. Ce sera pour lui l'occasion de connaître l'un des moments les plus forts de sa carrière : "j'ai pu jouer aux côtés de mon père, ça reste ma plus grande fierté", avoue-t-il avec l'humilité qui le caractérise. Car côté palmarès, les 4 décennies qu'il a traversé se sont chargées de le remplir.
Après avoir amené la JAO jusqu'en N2 en 2009, il va s'offrir un nouveau challenge. En 2010, il rejoint St-Aubin dans les Landes où un projet est en train de naître : l'association de plusieurs villages landais pour créer un club : le Réal Chalossais. Tout est à faire, et Marcel s'attelle à la tâche, associant emploi sur Oloron, et déplacements quasi quotidiens dans les Landes. Là encore la greffe prend. En huit saisons, il va offrir au Réal la Coupe des Landes, 2 final four et, là encore, la montée en N2. "Marcel est un perfectionniste à l'extrême, hyperexigeant, principalement avec lui-même, avec des qualités humaines hors normes, le posséder en son sein est une chance énorme pour la JAO", explique Jean-Marc Lacoste. Marcel Tremea, c'est l'élégance d'un homme qui va la pousser jusqu'à tirer sa révérence sur un match entre les deux clubs de sa vie : JAO-Réal, "ce n'est pas calculé du tout, c'est vraiment le hasard", jure-t-il... inutile de jurer, il n'a jamais triché. Marc Coronas est là pour en témoigner : "lui succéder peut paraître compliqué, mais il m'a tant apporté depuis 5 ans à tous points de vue que je me sens prêt, et puis il est toujours là". En effet, dans le cadre du projet seniors voulu par le club, il prendra en main l'équipe 2, récemment promue en R3 en lieu et place du duo... Coronas-Candaudap. Le but ? préparer la future génération de la JAO pour une nouvelle épopée. Marcel, c'est donc le passé, le présent et l'avenir de la JAO.
Fabrice Borowczyk
Dernier coaching en équipe une pour Marcel Tremea face au Réal Chalossais ce samedi. Les 2 seuls clubs de son histoire. Photos : Julien Aumont