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fco-auch-fin-de-matchOloron : 26
Auch : 26
Mi-Temps : 9-12.

Lieu : Oloron (Stade St Pée). Public : 3 300. Arbitre : Florian Cormier (Limousin).

Pour Oloron :
2 Essais Fourtine (68e) et Vitalla (80e), 2 Transformations Picabéa, 4 Pénalités Picabéa (20e, 35e, 42e) et Séré Peyrigain (27e).
Carton jaune : Pénigaud (59e).

Pour Auch :
2 Essais Kunro (46e) et Vandekerkof (60e), 2 Transformations et 4 Pénalités Lagardère (11e, 18e, 32e, 37e).
Cartons jaunes : Grifoul (24e), Esteriola (65e)

F.C. Oloron :
Séré Peyrigain ; Fourtine – Chantereau – Dies (Pouyenne 54e) – Etchegoyen (Duboscq 61e) ; (o) Picabéa (cap) – (m) Cruzalèbes (Bugat 65e) ; Casassus – Tauzin – Lacave ; Mazières (Chabat 57e) – Sestiaa (Monto 65e) ; Tomuli (Penigaud 54e) – Vitalla – Berhabe (Aléo 76e).

FC Auch Gers :
Grifoul ; Kunro – Thierry – Lagardère - Vandekerkof (Kitutu 73e) ; (o) Ford – (m) Doubrere ; Medves (cap) – Naikadawa (Rodes 61e) – Touton (Verdier 78e) ; Guffroy (Blondin 73e) – Lacroix ; Abadie – Hollet (Esteriola 51e) – Rocca (Moretto 64e)

Qu'ils soient journalistes, dirigeants, entraîneurs ou joueurs, tous les Gersois étaient d'accord quelques minutes après le coup de sifflet final retenti à St Pée : « il n'y a pas grand monde qui viendra prendre des points à Oloron cette saison ». A la fois frustrés et admiratifs, les Auscitains tenaient tous le même discours. C'est vrai qu'ils avaient de quoi éprouver de l'amertume, persuadés d'avoir fait le plus dur en menant de 14 points à 20 minutes de la fin d'un match où les ex pensionnaires de Pro D2 avaient fait étalage de toute leur puissance devant et de tout leur talent derrière. Alliant à merveille le jeu au près et le jeu au large, se montrant royaux dans la conquête, dominateurs en mêlées, les joueurs du FC Auch Gers avaient tout pour s'imposer à Oloron. Mais c'était sans compter sur le sursaut d'orgueil de Haut Béarnais, pas décidé à lâcher leur invincibilité à domicile. En 2013-2014 personne n'est venu s'imposer à St Pée, même pas Aix en Jean Prat, alors pas question de se laisser faire dès la première à domicile de la saison 2014-2015. Ici, on est Béarnais et fiers de l'être. Et on l'a prouvé tout au long de l'après-midi. Avant le match tout d'abord, lorsque au pied de la tribune d'honneur, le groupe 'Mountanhas e ribera' entonne un vibrant « Aquéros Mountagnos » qui fait parcourir un frisson dans le dos des spectateurs locaux....mais aussi visiteurs. Durant le match ensuite, lorsque sur le terrain, les partenaires d'Eric Casassus n'ont jamais baissé les bras et ont su résister à la domination gersoise. Et puis surtout lors de cette fin de match qui restera gravée dans les mémoires du Haut Béarn durant plusieurs décennies. On a atteint l'heure de jeu et le mot « jeu » prend ici toute sa plénitude, tant les deux formations ont eu à cœur d'en offrir aux nombreux spectateurs venus garnir les gradins. 60 minutes donc et l'on pense que la messe est dite. En quelques secondes, Oloron vient de perdre son pilier Mathieu Pénigaud, sur carton jaune et dans la foulée d'encaisser un essai de l'ailier Vandekerkof. Une double peine d'autant plus terrible qu'elle se situait en pleine domination oloronaise. Après avoir poussé longuement, St Pée est cette fois muet : il ne reste plus que 20 minutes à jouer et le score semble fait (12-26).

Le final de feu du FCO

Oui mais voilà, aussitôt l'essai marqué par les Auscitains, Nicolas Picabéa sous ses poteaux harangue ses troupes : « pas question de lâcher, ici c'est St Pée, on va se battre jusqu'au bout et on va retourner la situation ». Comme boostés par leur buteur de capitaine, les Oloronais réenfilent le bleu de chauffe et se lancent à l'assaut de la citadelle gersoise jusqu'ici imprenable. Et St Pée retrouve de la voix lorsque ses joueurs lancent leurs offensives dans une défense visiteuse qui ne cesse de reculer. Le jeu ¾-avants s'alterne à merveille et Nicolas Fourtine s'arrache en bout de ligne pour ramener Oloron dans le point du bonus défensif (19-26, 68e). Mais pas question d'en rester là, on en veut plus : et sur le terrain et autour. Sur le terrain on ne voit plus que du bleu. Nouvelle grosse offensive du FCO, le même Nicolas Fourtine tente subtilement de prendre la défense visiteuse en défaut et donnant un coup de pied de profondeur. Benjamin Pouyenne file comme un TGV, brûle la politesse à 2 défenseurs d'Auch, mais ne peut empêcher le 3e d'aplatir juste avant lui (72e). Ce n'est pas passé ? pas grave, on va insister se dit-on dans le camp du FCO. Et le public de continuer à pousser lui aussi. Auch a de plus en plus de mal, commet des fautes. Dont une qui va lui être fatale. On entre dans les arrêts de jeu et Oloron bénéficie d'une pénalité à 45 mètres. Evidemment, les Oloronais optent pour la pénaltouche. La toute dernière du match. Sur le lancer la balle est récupérée dans les mains bleues et blanches, s'en suit un énorme groupé pénétrant. Enorme car en son sein figurent côté FCO les avants bien sûr, mais pas seulement les ¾ donnent un coup de pouce aussi. En face devant ce surnombre de bonshommes bleus déchaînés qui avancent, on recule, on résiste comme on peut. Alors comme ça ne suffit pas encore c'est tout un stade qui va se joindre au maul et pousser à son tour...cette fois c'en est trop pour Auch : professionnels ou pas, on n'est pas fait pour résister à la furia de tout un peuple en totale communion et Stephan Vitalla fini par libérer ce peuple en inscrivant l'essai de l'égalisation aux fins fonds des arrêts de jeu. Ici, à St Pée, on ne gagne pas...même quand on s'appelle Auch et que l'on a 14 points d'avance à 20 minutes du terme !

Fabrice Borowczyk

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« Le FCO a su réagir collectivement pour arracher le nul à l'ogre auscitain »

Ils ont dit :

Nicolas Fourtine (trois quart aile FCO) : "On a l'habitude de dire que le FCO a un gros cœur, on l'a une nouvelle fois prouvé. Auch c'est du très costaud, ça va très vite, on a été privés de ballons, en conquête ça été compliqué, ils sont très bons sur les contres, derrière ça joue très vite, ça joue au près et au large, mais nous avons su défendre et batailler et relever le défi. C'est un match nul mais qui ressemble beaucoup à une victoire."

Pierre Touton (3e ligne FCAG) : "On est déçus car on avait ce match en main. On doit faire l'écart en première période mais on a deux ou trois occasions qu'on ne conclue pas. Le tournant du match ce sont les 20 dernières minutes où Oloron a été poussé par son public et nous a mis le feu et où nous avons déjoué. De notre côté on n'a pas su gérer nos temps faibles. On était venus chercher une victoire, car on considérait ça comme un véritable exploit. La semaine prochaine on va à Mauléon, ce sera le même genre de match, ce sont des gars qui s'accrochent, qui ont beaucoup de valeurs. Il faudra que l'on fasse le même match qu'aujourd'hui mais en gommant ces petites erreurs".